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    ©OPPBTP

    Quand, en 2019, Didier Comble, prend la direction de Couvertures Lopez à Thouars (Deux-Sèvres), un petit groupe du bâtiment spécialisé en couverture, bardage et isolation, il appelle aussitôt à l'aide l'OPPBTP. «Je venais de l'industrie, de secteurs comme le nucléaire ou le pétrole avec des exigences très fortes en matière de sécurité. En découvrant la réalité du terrain dans le BTP, j'ai été très étonné par les conditions d'exécution.»
    Analyse des risques et plan d'action
    La réponse prendra la forme d'une démarche associant investissements en matériels et actions sur les ressources humaines. La méthodologie est encadrée par Dominique Chestier et Gilles Lecroisey, conseillers en prévention de l'OPPBTP. «Nous avons débuté par des constats, par l'analyse des risques de chute de hauteur, de la préparation du chantier à l'exécution, avant d'établir un plan d'action », explique ce dernier. « À ce stade, nous avons montré une vraie capacité à nous remettre en cause », se félicite Didier Comble. Côté matériel, 35 000 euros ont été investis en 2020 incluant le remplacement des packs de sécurité EPI. Sur les gros chantiers, le montage et le démontage des échafaudages sont systématiquement externalisés. «Avec le concours des maîtres d'ouvrage et des CSPS, nous nous mettons à mutualiser l'échafaudage, sur certains chantiers, mais cela reste compliqué du fait des différentes exigences entre façadiers et couvreurs », explique Sébastien Lagarde, responsable de l'agence de la Rochelle. «En revanche, les donneurs d'ordre commencent à accepter le fait que nous soyons plus cher parce que nous travaillons en sécurité», affirme le dirigeant, pour qui la prévention n'est pas un sujet de négociation.
    La remise à jour de l'ensemble des formations
    Si le risque de chute de hauteur est bien maîtrisé sur les grands chantiers, sa gestion est plus délicate lors des dépannages chez les particuliers. À raison de cinq mille par an, ces interventions courtes sont plus difficiles à préparer. Pour sécuriser ces travaux en hauteur, chaque équipe a été équipée d'un système mobile Syam permettant de créer des points d'ancrage. «Des formations ont été dispensées par le fournisseur mais la démarche de prévention a surtout été l'occasion de remettre à jour l'ensemble des formations dispensées aux couvreurs», explique Didier Comble. Elle-même formée référente sécurité par l'OPPBTP, Léa Baraton assure depuis trois ans un poste administratif, qui prend aussi en compte la gestion des ressources humaines. «Travailler sur la chute de hauteur a finalement été une porte d'entrée pour une remise à plat complète de notre système d'évaluation et de prévention des risques, conclut le dirigeant. La peur de tomber a été le fait générateur d'une démarche plus globale.»

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