Title SEO - Robotisation

Et voici venir les drones, plus seulement pour faire de belles images aériennes mais pour préparer des chantiers de couverture, visualiser des zones difficiles d'accès et, couplé avec un logiciel de métré, réaliser des relevés de mesures. « Le drone est devenu le télémètre du couvreur, sans avoir à monter sur le toit ! », assure Jean-Marc Josselin dirigeant de l’entreprise de couverture éponyme installée à Villers-sur-Meuse (lire aussi PréventionBTP n° 231, p. 12). Pour le couvreur qui effectue ainsi ses cotes, le risque de chute de hauteur est supprimé. Pour les cordistes du Réseau-Jade, le drone commence même à être capable d'installer lui-même l'ancrage et la corde. Effectuer le travail à la place du compagnon est l'atout prévention de la robotisation, illustré aussi par les engins de déconstruction actionnés à distance.

Innovation, vigilance et formation

Le principe est le même avec l'impression 3D. Mis en œuvre pour la première fois à Reims sur un programme de cinq maisons, Viliaprint, un nouveau mode constructif en impression 3D, a été validé par le CSTB. Réalisée en atelier par un bras articulé, la préfabrication des murs écarte tout risque d'accident. Qui plus est, ce mode constructif évite le levage d'éléments lourds sur le chantier et le risque de chute associé. Qu'il s'agisse des prémurs (dispositif de stabilisation) ou des prédalles (avec support de potelets de garde-corps), la prévention pensée dès la conception puis intégrée en préfabrication à la faveur des préventeurs. Autre exemple : le coffrage intelligent développé par le fabricant Hussor supprime l'usage de l'échelle ou de la passerelle d'accès. Mais innovation rime aussi avec précautions. « Il faut veiller à ce que l'innovation ne supprime pas les verrous de sécurité habituels ou n'introduise pas de fausse sécurité, prévient Manuel Martin, responsable du domaine Gros Œuvre à la direction technique de l'OPPBTP. Certains bétons à très haute capacité thermique offrent par exemple une moindre résistance, qui peut remettre en cause l'efficacité des protections collectives. Il faut donc modifier les fameuses règles de l'art et former les compagnons aux évolutions de leur métier. »